jeudi 3 mai 2012

JEHA et les Sandales



    Un jour, c’était fête religieuse et les gens, à cette occasion, avaient revêtu leurs plus beaux habits et acheté des sandales neuves comme c’est la coutume. JEHA invita les passants à venir déjeuner chez lui :
« Je célèbre une fête de famille, disait-il, soyez les bienvenus ! »
     Les gens se laissaient faire, entraient chez JEHA, laissant leurs sandales à la porte, et s’asseyaient dans la salle.
     JEHA ramassa toutes les sandales, les emporta au marché et les donna en gage au marchand de beignets et à l’épicier en échange de beignets et de miel.
      De retour chez lui, il donna ses provisions à sa mère en lui disant : « Répartis tout cela dans les plats que tu offriras à nos invités. »
      Puis il alla s’asseoir avec les gens. Au bout d’un moment, la mère de JEHA fit passer les plats de beignets et de miel, et les invités se rassemblèrent par groupes pour manger. JEHA encourageait leur appétit, il s’adressait surtout à ceux qui, par honnêteté, n’osaient pas mettre trop souvent la main au plat et il les adjurait de bien manger !
_ Vous ne manger que votre bien, disait-il ; le miel cuit, vous l’aurez au fond du plat quand vous en aurez fini avec les beignets.
_ Que dieu bénisse JEHA ! répondit quelqu’un, plonge ta main, mon voisin, le miel est au fond du plat.
Les invités mangèrent fort bien… mais quand ils se levèrent et voulurent partir, ils ne trouvèrent pas leurs chaussures.
_ Eh ! JEHA ! S’écrièrent-ils, ou sont nos malades ?
_ Mes chers, répondit-il, je vous ai bien dit que vous ne mangiez que votre bien et que le bon morceau était pour la fin. Vous savez tous que je ne suis pas riche au point de vous offrir le bon repas que vous veniez de faire. Que celui qui désire ses sandales aille les retirer chez l’épicier et chez le marchand de beignets ou elles sont déposées en gage.
    Les gens se mirent à rire et chacun ouvrit sa bourse pour donner quelque argent à JEHA. Celui-ci alla dégager les sandales de ses invités et il lui resta encore une bonne somme d’argent qu’il garda pour lui.



                               D’après une tard. De L.BRUNOT

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