Un microprocesseur est un composant électronique minuscule,fabriqué le
plus souvent en silicium, qui regroupe un certain nombre de transistors
élémentaires interconnectés. Le microprocesseur exécute les fonctions
d’unité centrale d’ordinateur (CPU), c’est à dire d’exécuter des
instructions envoyées par un programme .
1.1 Composition d’un microprocesseur (circuits électriques internes):
Un microprocesseur est constitué de portes logiques . Ces portes
logiques sont composées de transistors qui fonctionnent comme des
interrupteurs .On trouve deux sortes de porte de base: les MOS et les
CMOS . C'est à partir de celles-ci que sont fabriquées les fonctions
logiques comme OR, AND, NOT, XOR, NOR , NAND . Ces fonctions de base
vont constituer le circuit interne du microprocesseur c'est à dire que
l'on peut former toutes les autres fonctions comme, l'addition, la
soustraction …
1.2 Cisc ou Risc :
Le CISC (Complex
Instruction Set Computer) est un type de processeur pour lequel chaque
instruction correspond à un câblage matériel. Cette technologie est
basée sur un jeu de plus de 400 instructions. Ces jeux d’instructions
ont beaucoup plus d’inconvénients par rapport aux performances
(plusieurs cycles peuvent exécuter une instruction, chaleur, coût,…) .
Par conséquent, on a préféré faire appel à une nouvelle technologie : le
RISC (Reduced Instruction Set Computer). Le RISC est constitué
d’instructions simples qui permettent de gagner une rapidité d’exécution
mais au détriment d’une programmation plus complexe pour le compilateur
. En effet, celui-ci n'offre que 128 instructions, dites de base. Mais
une instruction peut être exécutée en un seul cycle. De plus, cette
technologie a permis la création de nouveaux procédés comme la
multiplication des unités spécialisées.
Un processeur RISC peut atteindre une vitesse d'exécution jusqu'à 70% plus rapide qu'un CISC de même fréquence.
Depuis le P5 (pentium), les microprocesseurs utilisent des technologies empruntées de la famille RISC.
1.3 Architecture minimum d’un microprocesseur :
Un microprocesseur peut être divisé en quatre grandes parties :
Les registres :
les
registres sont des petites mémoires linéaires, à accès parallèle, dont
la capacité peut varier d’un à plusieurs octets .On trouve trois styles
de registres :
Ø les accumulateurs : qui stockent le résultat de l’instruction traitée ;
Ø le compteur ordinal(CO) : qui permet de retrouver l’adresse de l’information dans la mémoire ;
Ø
les registres d’instructions : qui enregistrent le
code de l’instruction qui vient d’être lue dans la mémoire et
ramenée dans le microprocesseur .
Le décodeur :
Le
décodeur sert à animer les circuits électriques nécessaires à
l’exécution de l’instructions lue . En faite, il gère la mise en place
des portes logiques pour le bon déroulement de l’opération demandée .
Le séquenceur (Le circuit de commandes et de séquencement) :
Le séquenceur a pour but de mettre en place chaque section de microprocesseur en service à tour de rôle .
L’unité arithmétique et logique (UAL) :
L’UAL est chargée d’exécuter les opérations arithmétiques et logiques du programme.
R.Q. :On peut également trouver des circuits d’une horloge à quartz intégré au microprocesseur.
2. Circulation de l’information dans un microprocesseur :
On distingue 5 cycles pour exécuter une instruction :
1. La recherche de donnée en mémoire (fetch)
2. Lecture du code d'instruction
3. Décode de l'instruction
4. Superviser l'exécution de l'instruction
5. Revenir au début
1.4 L'exécution dynamique
L'exécution dynamique peut être décomposée en trois composants:
La prédiction de branchement :
Ce procédé consiste à deviner l'emplacement de la
prochaine instruction devant être traitée, puis à la diriger vers le bon
pipeline. Cela permet d'éviter les sauts et les boucles risquant de
faire perdre les gains apportés par les pipelines. Au dire d'Intel, un
processeur tel que le Pentium II aurait une capacité de prédiction de
l'ordre de 90%
L'analyse de flux :
Ce
procédé est chargé de réagencer l'ordre de traitement des données afin
de l'optimiser. Il devra aussi choisir entre les deux pipelines,
l'entier et celui à virgule flottante. De plus, il lui est nécessaire de
tenir compte du temps de traitement de chaque instruction.
Ainsi,
il permet d'obtenir de bien meilleures performances qu'en traitant le
programme original tel quel. En fait, il se charge de réparer les dégâts
provoqués par un mauvais compilateur.
L'exécution spéculative :
Ce dernier procédé travaille main dans la main avec la
prédiction de branchement. Il permet de traiter les instructions des
différentes portions de code envisageable à l'avance. Ainsi, il peut
anticiper le résultat qui devra être obtenu après un saut.
2. Les autres composants d'un microprocesseur :
2.1 Le coprocesseur (ou FPU)
D'apparence
semblable au processeur, son rôle est de prendre en charge toutes les
instructions dites à virgule flottante (floating point). Il décharge
ainsi le processeur de ce type d'instruction, augmentant la vitesse
générale du PC.
2.2 La cache ( ou antémémoire )
La cache est
une mémoire RAM très rapide (de l’ordre du nanoseconde) . Son but est
d’accélérer le système en réalisant un tampon entre la mémoire vive et
le microprocesseur . En effet, si le microprocesseur cherche une donnée
et qu’elle se trouve dans la cache, le gain de temps s’en trouve réduit
de l’ordre de 90 % (avec 64 Ko de cache) par rapport à un accès direct à
la mémoire vive .
2.3 Les pipelines
Le principe de
pipeline consiste à intégrer plusieurs blocs fonctionnels au sein du
processeur. Chacun de ces blocs est chargé de remplir une fonction
spécifique dans le processus de traitement. On peut comparer un pipeline
à une chaîne de montage. Chaque poste remplit une fonction spécifique,
pour aboutir à un produit fini à la sortie de la chaîne. Ainsi, un
pipeline intègre un module spécialisé dans le chargement d'une
instruction, le suivant de son décodage, et ainsi de suite.
2.4 Les nouveaux jeux d’instructions
Le Mmx
Cinquante-sept
instructions ont été ajoutées au microcode. Celles-ci ont pour but
d'accélérer les traitements des images et du son.
Pour cela, la technologie SIMD ( Single Instruction Multiple Data ) est
utilisée. Elle permet de traiter jusqu'à 8 instructions en un seul cycle
d'horloge. Ce point n'est valable qu'avec les programmes exploitant ce
type d'instruction ( Photoshop 4, ... ). De plus, un processeur MMX est
capable d'émuler un modem ou une carte son.
Le 3D Now !
Le
3D Now ! fait son apparition sur le K6 2. Il s'agit d'un jeu de 21
nouvelles instructions, notamment dédiées à la 3D Temps réel. Grâce sur
le SIMD (Single Instruction, Multiple Data), une instruction 3D Now !
peut en un seul cycle effectuer 2 opérations FP par cycle. Le K6 2 étant
capable d’exécuter 2 instructions 3D Now par cycle d'horloge, il pourra
donc effectuer jusqu’à 4 opérations FP par cycle lorsque que le 3D Now !
est utilisé au maximum de son potentiel. Mais ce n'est pas tout, une
nouvelle instruction 3D Now ! opérant sur les entiers (PAVGUSB) vient
accélérer le motion compensation, une des étapes du décodage MPEG-2. De
plus, l'instruction PREFETCH permet d’accélérer le chargement des
données alors que l'instruction FEMMS (Fast Entry/Exit Multimedia State)
permet de réduire la perte de temps lors du passage entre MMX et FPU.
Les instructions SSE
Il
s'agit d'instructions supplémentaires qui équipe les processeurs INTEL
PENTIUM III et 4. Ces intructions sont principalement destinées au
multimédia, au traitement du son, à l'encodage vidéo et à la retouche
d'image. Elles optimisent aussi les performances des jeux !
2.5 La fréquence
En dehors de la famille du processeur, la fréquence est un élément
déterminant de la vitesse de ce composant. Celle-ci est exprimée en
MégaHertz (Mhz), soit en million de cycles à la seconde. Il convient de
savoir qu'une opération effectuée par l'utilisateur peut correspondre à
de nombreux cycles pour le processeur. Mais, plus la fréquence est
élevée, plus le processeur réagira vite.
2.6 la gravure
La
fabrication du microprocesseur repose sur le procédé de
photolithographie. Sur une couche de silicium, on dispose une couche
isolante de dioxyde de silicium que l'on recouvre d'un agent
photorésistant. Ce dernier permettra l'impression du circuit à l'aide
d'ultra- violets. ( c'est la photogravure ).
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