R: On trouve dans la médecine traditionnelle de nombreuses pratiques et remèdes qui varient d'un pays à l'autre. Si certaines pratiques semblent réellement offrir des avantages, d'autres restent douteuses.
En 2002, l'OMS a adopté une stratégie dans ce domaine pour aider les pays à examiner le potentiel de la médecine traditionnelle pour la santé et le bien-être des populations, tout en réduisant le plus possible les risques allant de pair avec des remèdes mal utilisés ou dont l'efficacité n'a pas été prouvée. Cette stratégie a pour but principal d'encourager la recherche.
Certaines observations semblent plaider en faveur de l'utilisation de la médecine traditionnelle et de la médecine complémentaire ou "parallèle". Par exemple, l'acupuncture soulagerait la douleur, le yoga atténuerait les crises d'asthme et les techniques du Tai-chi aideraient les personnes âgées à moins redouter les chutes. L'OMS ne recommande pas pour l'instant ces pratiques, mais elle collabore avec les pays pour développer une approche factuelle axée sur les questions d'innocuité, d'efficacité et de qualité.
Malheureusement, la mauvaise utilisation de certains remèdes à base de plantes médicinales peut avoir des effets nocifs et même, dans certains cas, entraîner la mort. En Chine, la plante dénommée Ma Huang (l'éphédra) est traditionnellement utilisée pour soigner la congestion des voies respiratoires. Aux Etats-Unis d'Amérique, cette plante a été commercialisée comme un auxiliaire diététique dont l'utilisation sur le long terme a entraîné au moins une douzaine de décès, des accidents cardiaques et vasculaires cérébraux. En Belgique, au moins 70 personnes ont dû subir des transplantations rénales ou des dialyses pour une fibrose interstitielle rénale due à la consommation d'une plante erronée de la famille des Aristolochiacées, de nouveau à titre d'auxiliaire diététique.
Dans les pays en développement, où plus d'un tiers de la population n'a pas accès aux médicaments essentiels, la mise à disposition de remèdes traditionnels sûrs et efficaces pourrait devenir un moyen important de développer l'accès aux soins de santé. Pour y parvenir, il faut intégrer la médecine traditionnelle dans le système de santé officiel, de façon à garantir la sécurité et un suivi suffisant des patients.
La médecine traditionnelle est devenue populaire également dans les pays industrialisés où beaucoup de produits sont en vente libre.
En dehors des préoccupations d'innocuité et de qualité, le recours à la médecine traditionnelle soulève des questions quant à la protection de la biodiversité (en raison de la surexploitation des matières premières pour les médicaments à base de plantes médicinales et d'autres produits) et des connaissances traditionnelles des populations locales.
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Médecine traditionnelle
Aide-mémoire sur la médecine traditionnelle
Stratégie de l'OMS pour la médecine traditionnelle pour 2002-2005 - PDF
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